Projet pédagogique

L’atelier Graphisme propose une approche multidisciplinaire basée sur la recherche et l’expérimentation de supports, d’outils, de formes et de concepts tout au long du cursus de 3 ans. L’objectif est d’apprendre des outils, de donner des clés et des méthodes afin qu’à la sortie de l’école, l’étudiant·e soit capable de se forger sa propre pratique selon ses convictions et en conscience des différentes voies qui s’ouvrent à lui·elle : qu’il s’agisse d’une poursuite d’études ou d’un engagement dans le monde professionnel.

Le projet pédagogique de l’orientation vise à accompagner les étudiant·es dans leur rôle de citoyen·nes responsables capables de contribuer à une société démocratique, pluraliste et solidaire. Il amène chaque étudiant·e à se poser les questions suivantes : Comment pratiquer le graphisme afin de contribuer au monde tel que je voudrais le voir évoluer ? Comment m’épanouir par ma pratique du graphisme ?

L’autonomie des étudiant·es est centrale et mise en pratique de façon progressive au fil des 3 années de bachelier.

La 1re année est très encadrante où l’étudiant·e est sensibilisé·e à plusieurs pratiques du graphisme par l’expérimentation de différents outils et méthodes de travail. Cela l’exerce à développer des projets en l’éveillant aux médiums et contraintes qui lui sont liées tout en posant un regard interrogatif/critique sur les formes qu’iel produit.

La 2e année, grâce à un principe de modules, met en relation les éléments constitutifs du design graphique de manière spécifique selon des pratiques différentes ; l’étudiant·e est invité·e à prendre position en s’engageant dans les projets d’atelier depuis ses propres préoccupations. Iel développe des projets en définissant un point de vue propre et en mettant en œuvre les moyens appropriés à l’élaboration de chaque projet, en apprenant à argumenter ses choix.

La 3e année oscille entre des modules encadrants et une grande autonomie par le biais du TFE qui prend la forme d’un projet personnel invitant l’étudiant·e à se positionner dans la ou les sphère(s) graphique(s) qui l’intéresse(nt) particulièrement. Iel est invité·e à définir clairement l’adresse de son projet et à trouver les opérations de montage ainsi que les formes graphiques appropriées pour construire et diffuser son propos. L’étudiant·e et les professeur·es abordent ensemble la méthodologie de la recherche, l’économie du projet, son archivage et sa mise en exposition. L’exposition de fin d’étude est un moment-clé pour l’étudiant·e qui lui permet de présenter son travail à un public externe à l’école engagé dans la pratique du design graphique.

Durant ce parcours un grand nombre d’intervenant·es extérieur·es vient enrichir l’apprentissage des étudiant·es sous forme de workshops intensifs.

@esale75_graphisme

Tableaux des cours

Enseignant·e·s

Admissions

Annexes

Bacheliers et Masters

Après les 3 ans de bachelier en orientation graphisme, l’étudiant·e peut avoir accès à différents masters aussi bien en Belgique qu’à l’étranger (sous réserve de recevabilité).

Quelques exemples de masters (liste non exhaustive) :

  • Masters à l’ERG : animation, arts numériques, design numérique, dessin, illustration, installation/performance, design graphique, photographie, design typographique…

  • Masters à l’ENSav Cambre : communication visuelle et graphique, design du livre et du papier, typographie…

  • Masters à Saint-Luc Liège : communication visuelle et graphique (design d’identités visuelles · édition · design social et numérique)

  • Masters à l’ARBA : Illustration, pratiques éditoriales-MULTI…

  • Masters à l’Esac Cambrai : design graphique

  • Bachelier de Spécialisation à ESA LE 75, St-Luc Bruxelles et St-Luc Tournai : Conception-rédaction

Stage en entreprise, Erasmus+

Avec les compétences acquises lors du bachelier l’étudiant·e peut réaliser un stage dans une entreprise de son choix en Belgique, ou iel peut également profiter d’une bourse Erasmus+. Le programme Erasmus+ est ouvert à tous les domaines de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, dont l’enseignement supérieur. Il est particulièrement connu pour ses bourses de mobilité d’étude ou de stages dédiées aux étudiant·es ; il offre bien d’autres possibilités de mobilités et de coopération avec des partenaires en Europe et aussi dans le reste du monde.

Commencer son activité professionnelle

À partir de notre formation, il est possible de devenir gestionnaire de sa propre société, indépendant·e, employé·e dans un structure existante ou encore de s’engager dans un·e collectif·ve, un atelier ou une plateforme. Les compétences de graphisme sont nécessaires et demandées dans une très grande variété de domaines et de structures, petites, moyennes ou grandes. Le graphisme est ici entendu dans un sens large englobant l’illustration, la mise en page, la typographie et la création de caractères, la création numérique en général, le web design, la publicité ou la direction artistique, la gestion ou la coordination de projet artistiques…

Liste non exhaustive de types de structures concernées :

  • Les structures associatives à buts non lucratifs

  • Les structures/centres culturels

  • Les structures commerciales

  • Les agences de publicité

  • Les agences de communication

  • Le monde de la presse et de l’édition

  • Le monde de l’événementiel

  • Le monde de l’imprimerie

  • Les structures administratives publiques

  • etc.

Enseigner

L’enseignement des arts plastiques dans l’enseignement secondaire inférieur belge est accessible directement aux étudiant·es sorti·es de l’ESA LE 75. Dans l’enseignement secondaire supérieur belge, il faut obligatoirement l’agrégation. L’enseignement dans une des 16 Écoles Supérieures d’Art subventionnées par la FWB ou à l’étranger et à la condition :

  • d’être détenteur·ice d’un bachelier et avoir 5 ans d’expérience utile et de notoriété dans le domaine enseigné

  • d’être détenteur·ice d’un master et d’avoir 5 ans d’expérience utile et de notoriété dans le domaine enseigné.

Pour les personnes intéressées par l’enseignement, il existe une multitude de structures proposant des ateliers et stages artistiques moins contraignants qui peuvent donner accès directement à l’enseignement.

Statut d’artiste

À partir de notre formation, on peut se positionner en tant qu’artiste. En effet le statut d’artiste est accessible aux graphistes et aux illustrateur·ices. Il est alors recommandé de participer aux résidences d’artistes ou aux programmes de recherches artistiques proposés en Belgique (ex.www.art-recherche.be) et à l’étranger. Les résidences d’artistes permettent de développer des projets personnels de recherche ou de création, sans qu’il n’y ait d’obligation de résultat. Des appels à résidence sont régulièrement proposés, notamment via internet, par des collectivités publiques, des institutions privées sur des projets variables plus ou moins prédéfinis, qui sont ponctuels ou permanents. Outre être des lieux d’accueil, les résidences fournissent aussi des moyens techniques, administratifs et/ou financiers. Plus d’informations via le répertoire des résidences d’artiste en Fédération Wallonnie-Bruxelles.

Pourquoi un éventail si large de possibilités ?

Le paradoxe du graphisme réside dans le fait de devoir se réinventer sans cesse pour s’adapter aux mouvements de société et pour influer sur celle-ci. En effet, aujourd’hui, il y a autant de pratiques du graphisme que de façons d’exister dans la société. Ses formes se multiplient et suivent les mutations sociétales, les habitudes et les besoins des citoyen·nes. On le trouve dans les espaces publics, privés, commerciaux, sociaux, culturels, entre papier et écran. Le graphisme est profondément contextuel, qu’il soit éphémère ou durable, témoin et/ou influenceur. Il est immédiat et interactif.

Dans la société d’aujourd’hui, les rôles et les métiers sont plus instables voire précarisés. La société actuelle demande au graphiste de pouvoir se montrer multidisciplinaire et de s’adapter à des contextes, des commandes et des contraintes en renouvellement constant.

Le bachelier en graphisme ne vise donc pas à former des spécialistes mais des citoyen·nes, des praticien·nes capables de s’adapter et de rebondir selon les contextes auxquels iels choisiront ou auront l’opportunité de se confronter. À cet effet, notre projet pédagogique propose d’aborder un éventail de pratiques et leurs mises en relation : création typographique, création d’images, mises en pages, mises en relation diverses du texte et de l’image, créations numériques, compréhension et pratique d’une variété d’outils technologiques, webdesign, creative coding, design system, communication de concepts, techniques d’impression, etc. Il vise d’abord et conformément au décret définissant l’enseignement supérieur à « accompagner les étudiant·es dans leur rôle de citoyen·nes responsables capables de contribuer à une société démocratique, pluraliste et solidaire ». Il accompagne chaque étudiant·e à se poser les questions suivantes : comment puis-je faire de mon métier un métier utile ? Comment pratiquer le graphisme afin de contribuer au monde tel que je voudrais le voir évoluer ? Comment m’épanouir par ma pratique du graphisme ?

La multiplicité des enseignements théoriques, pratiques et techniques donne la possibilité aux étudiant·es de se positionner consciemment en leur donnant les outils de base pour le faire. Lorsqu’iel sort du 75, iel n’a pas seulement exploré la conception d’un projet ou seulement abordé la pratique des bases du graphisme que sont la typographie, l’image et leurs mises en rapport mais iel a exploré l’ensemble des étapes de production en pensant l’économie de son projet et les moyens de sa diffusion.

La question de l’autonomie, visée par l’article 2 du décret, n’est pas une question évidente lorsqu’il s’agit d’enseigner le graphisme sur une courte durée de 3 ans. Celle-ci est néanmoins prise en compte par la façon évolutive de penser les 3 années de bachelier de l’orientation Graphisme. Une 1èr année très encadrante dispensant des bases ; une 2e année qui, grâce à un principe de modules, met en relation les éléments constitutifs du graphisme de manière spécifique selon des pratiques différentes ; et une 3e année qui oscille entre des modules encadrants et une grande autonomie par le biais du TFE qui prend la forme d’un projet personnel invitant l’étudiant·e à se positionner dans la/les sphères graphiques qui l’intéresse(nt) particulièrement. Lorsqu’on finit une formation scolaire, on ne détient jamais tous les savoirs et savoir-faire. Le devoir de l’enseignement est de donner des outils, clés et méthodes afin que l’étudiant·e soit capable de se forger un métier selon ses convictions en conscience des différentes voies qui lui sont offertes après le bachelier. Les expériences scolaires ou professionnelles au sortir du 75 feront pour ainsi dire « seconde école », par une pratique quotidienne spécifique aux contextes dans lesquels iel décidera de s’inscrire.